
C'est le cancer qui tue le plus de femmes à La Réunion. Aujourd'hui, seule une Réunionnaise sur deux suit les recommandations de dépistage. Pourtant, c'est un réflexes qui sauve des vies.
Le cancer du sein est le premier cancer de la femme, et celui qui tue le plus de Réunionnaises chaque année. Il représente plus d'un cancer sur 3.
Pourtant, lorsqu'il est dépisté tôt :
"D'où l'intérêt de se faire dépister régulièrement !"
Depuis 2004, la généralisation à l’échelle nationale du dépistage organisé du cancer du sein s’appuie sur un programme national de dépistage organisé qui repose sur :
un examen clinique des seins et une mammographie
réalisés tous les deux ans
Si un membre de votre famille proche a déjà été victime d'un cancer du sein, en fonction du type de cancer, une surveillance peut être recommandée avant 50 ans. Parlez-en à votre médecin !
La mammographie est l’examen de référence de dépistage du cancer du sein. Elle permet de mettre en évidence des cancers de très petite taille, à un stade précoce, avant l’apparition de symptômes.
Le dépistage se déroule en deux temps. Il implique une mammographie, et un examen clinique des seins.
Aucune préparation n’est nécessaire avant une mammographie. Le jour de l’examen, il est recommandé de ne pas appliquer de produits cosmétiques (crème, lait de toilette, parfum, talc, etc.) et de ne pas mettre de bijoux. Ces précautions permettent d’obtenir des images de meilleure qualité.
La mammographie de base dure en moyenne de 10 à 15 minutes.
Lors de l'examen clinique, le radiologue va également observer et toucher vos seins pour déceler des anomalies qui ne sont pas repérées par la mammographie.
À la fin de votre examen, le radiologue vous annonce directement un premier résultat.
Dans le cadre du dépistage organisé, l'examen est pris en charge à 100 %, sans avance de frais !
N'oubliez pas de présenter le courrier d’invitation à votre radiologue afin de faciliter la prise en charge à 100 % du test par l’Assurance Maladie, et éviter toute avance de frais.
Vous pouvez aussi faire le dépistage dans le cadre d'un dépistage individuel : la consultation, le prélèvement et l’analyse du test sont remboursés par l'assurance maladie à 70 %, sur la base du tarif conventionnel. Si vous avez une mutuelle, elle peut vous rembourser tout ou partie du reste à votre charge.
Comme tous les dépistages, le dépistage organisé du cancer du sein est recommandé, mais il n'est pas obligatoire.
La mammographie de dépistage peut être douloureuse, surtout chez les petites poitrines : ça n'est jamais agréable de se faire écraser les seins entre deux plaques et très fort !
Il y a aussi le risque lié aux rayons X. Même si la radiographie des seins utilise des rayons X à faible dose, l’examen n’est pas anodin et la possibilité de cancers provoqués par ces rayons ne peut pas être écartée. C’est l’une des raisons pour laquelle l’intervalle entre deux dépistages est de deux ans et qu’en l’absence de facteurs de risque, elle n’est pas proposée avant 50 ans.
Mais ce risque est extrêmement faible, surtout si on le compare au bénéfice qu'apporte le dépistage :
Les manipulateurs sont formés et les appareils contrôlés régulièrement pour générer le moins de risque possible.
Pour 100 000 femmes suivant régulièrement le dépistage du cancer du sein sur une dizaine d'années, les études internationales estiment que :
À La Réunion, le dépistage organisé du cancer du sein concerne 120 000 femmes. Actuellement, moins d'une femme sur deux se fait dépister régulièrement et le cancer du sein est responsable de 68 décès par an.
Article réalisé avec le Centre Régional de Coordination des Dépistages du Cancer
Sources
Mammographie — INCA
Dépistage du cancer du sein — INCA
Le programme de dépistage organisé — INCA
Dépistage gratuit du cancer du sein pour les femmes entre 50 et 74 ans — AMELI.fr
Mis en ligne le 16/01/2020