Le sport, comme la BD, c’est bon pour les enfants de 7 à 77 ans. Mais tout le monde ne peut pas faire la même chose. Voici les activités conseillées à chaque âge, et pourquoi.

« Chaque âge, comme chaque saison, amène des occupations différentes ». L’auteur romain qui a écrit cette phrase s’appelait Plaute. Il est né 254 ans avant Jésus Christ. Autant dire qu’il y a longtemps qu’on sait qu’à 60 ans, on ne pratique pas les mêmes activités que lorsqu’on est marmaille. On n’a pas forcément les mêmes intérêts, d’une part, mais on n’a surtout pas les mêmes besoins, ni les mêmes capacités. Quelles activités correspondent à votre âge ou à celui de vos enfants ? Suivez le guide.

Avant 5 ans

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Avant 5 ans, l’enfant n’est pas encore apte à pratiquer un sport. Bien comprendre les règles est encore compliqué. La coordination des gestes n’est pas encore suffisante pour maîtriser la technique. En revanche, il a besoin de se dépenser beaucoup : au moins 3h d’activité dans la journée, dont une heure assez intense de jeu énergique : courir, danser, lancer, jouer au maire, etc.

De 5 à 12 ans

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À partir de 5 ans, l’enfant commence à maîtriser des gestes plus complexes. Il est capable de lancer des objets plus loin, il évalue mieux leur vitesse et leur trajectoire. Il peut maîtriser les bases des sports organisés comme le football, le rugby ou le tennis. Et il a toujours besoin d’une activité physique intense à raison d’une heure par jour.

Attention aux excès cependant

L’enfant est alors en pleine croissance. Les cartilages sont fragiles. Les jeunes de cet âge ont tendance à vouloir à tout prix être le meilleur, et il peut arriver qu’ils forcent un peu trop pour y arriver. Résultat, les blessures sont possibles.

La pratique de la compétition et le perfectionnement sportif ne sont pas conseillés avant l’âge de 8 ans.

De 13 à 17 ans

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Moins fragile, le corps est désormais capable de supporter tous les types d’efforts. Mais la compétition et l’envie de gagner ne sont plus des moteurs aussi puissants : l’activité doit être divertissante, et socialement intéressante.

La pratique doit toujours être très régulière et assez importante : une heure minimum par jour, avec à proportion égale des activités cardio intenses et des activités de renforcement musculaire et osseux. C’est en effet durant la puberté, et jusqu’à 25 ans, que le capital musculaire et osseux se constitue.

Durant l’adolescence, période de transformations physiques et psychiques, le sport peut aussi renforcer l’estime de soi, apaiser les tensions liées à la pression des résultats scolaires, et permettre de rencontrer de nouveaux amis.

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Sport : comment motiver un ado ?

Tous les spécialistes sont d’accord : un adolescent sera toujours plus sensible à un risque social qu’à un risque de santé. En clair : s’il a le choix entre un comportement bon pour sa santé mais susceptible de lui attirer des moqueries, et un comportement dangereux mais bien vu par les autres, un ado choisira plus facilement le comportement dangereux.

Quand il s’agit de décoller un ado du canapé, la pression parentale et les arguments sur le bien-être à long terme peuvent donc s’avérer inefficaces, voire contreproductifs. Mieux vaut axer le discours sur la valeur sociale de l’activité : convivialité, rencontres et image positive. Varier les disciplines permet aussi de maintenir l’intérêt dans la durée. Enfin, donner l’exemple est positif : si vous faites du sport vous-même, il y a plus de chances pour que vos enfants en fassent.

De 18 à 35 ans

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C’est le meilleur moment de la vie sportive : c’est à cet âge que l’on est le plus fort, le plus rapide, le plus endurant… Profitez-en ! Revers de la médaille, c’est aussi à ce moment que commencent à venir des petites fragilités comme les problèmes musculaires et les tendinites. C’est donc le moment ou jamais de pratiquer le sport que l’on aime, mais en en veillant bien à s’échauffer, à s’étirer et à bien s’alimenter.

Après 35 ans

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À l’approche de la quarantaine, il faut savoir être raisonnable et prudent, savoir s’arrêter si l’on sent que l’on force et surtout éviter des efforts trop brutaux.

Avec l’âge, les sports d’endurance sont de plus en plus indiqués, par opposition aux sports intenses et violents. Choisissez donc le vélo, la course à pied, le trail ou la natation plutôt que le rugby ou le taekwondo.

Après 40 ans

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Les enfants ont grandi, on a pris du recul par rapport au travail : lorsqu’on atteint la quarantaine, on a souvent un peu plus de temps pour soi. C’est donc le moment idéal pour s’y (re)mettre !

Mais il est vivement recommandé de faire un bilan médical avant de débuter une quelconque activité sportive. Gare aux blessures : ne négligez pas les échauffements avant l’effort, et les étirements après pour entretenir la souplesse de vos articulations et éviter les douleurs inutiles.

Après 70 ans

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Même à un âge avancé, les bienfaits du sport sont démontrés. Meilleur équilibre et coordination renforcée permettent d’éviter les chutes et de limiter leurs impacts. Mais à cet âge, une visite médicale est impérative avant de démarrer afin de vérifier qu’il n’y a pas de problèmes de santé particuliers. Votre médecin pourra également vous conseiller une activité de votre choix, adapté à votre forme.

Convaincu de bouger ?

Bravo ! Retenez que c’est souvent le premier pas qui est le plus pénible. Une fois sur le départ, vous avez donc fait le plus difficile… Vous êtes sur le bon chemin, n’hésitez pas à partager votre dynamisme autour de vous !

Sources

Pratiquer un sport — Manger Bouger

La pratique sportive selon l’âge —Sport Médecine

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Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.