Les tests antigéniques sont plus rapides mais moins efficaces que les tests PCR. Avantage : la réponse arrive en 30 minutes maximum. Inconvénient : la possibilité de faux négatifs.  Lequel faire ? Comment se faire dépister ? Eléments de réponse.

Les tests antigéniques sont plus rapides mais moins efficaces que les tests PCR. Avantage : la réponse arrive en 30 minutes maximum. Inconvénient : la possibilité de faux négatifs, c’est à dire de patients atteints du coronavirus mais testés négativement est plus importante. Alors comment les utiliser, et pourquoi ?

Tests antigéniques : la présence de protéines du virus recherchée

Réalisés à l’aide d’un instrument appelé “écouvillon” introduit au fond du nez du patient, comme le test PCR, ils reposent notamment sur la détection de protéines du virus (et non pas du virus lui même, comme c’est le cas des tests PCR). S’il y a trop peu de protéines, le signal sera très faible, voire nul et on risque alors de passer à côté de l’infection. La proportion de faux négatifs risque donc d’être plus importante avec les tests antigéniques.

Mais l’intérêt du dispositif repose sur la rapidité de la réponse : 15 à 30 minutes. C’est pour cela que l’on parle de Test de Diagnostic Rapide ou TDR.

L’utilisation de ces tests permettra de désengorger les laboratoires puisqu’ils peuvent être réalisés dans les pharmacies ou chez le médecin traitant.

Un outil de dépistage qui ne concerne pas tout le monde

Si le gouvernement a passé une commande de 5 millions de ces tests, ils ne sont pas encore disponibles et leur utilisation est encadrée et ne concerne pas tout le monde. Selon l’avis publié le 9 octobre 2020 par la HAS (Haute Autorité de Santé), les tests antigéniques sur prélèvement nasopharyngé sont indiqués :

  • chez les patients qui présentent des symptômes (fièvre, toux, perte de l’odorat, etc.) sous certaines conditions :
    • si les résultats d’un test PCR ne peuvent pas arriver avant 48h
    • si le test antigénique est réalisé dans les 4 jours après l’apparition des symptômes,
    • pour les personnes à risque, si le résultat est négatif, il devra être confirmé par un test PCR
  • chez les personnes sans symptômes, non contact, mais appartenant à une population à risque de contamination (étudiants, voyageurs, personnel d’abattoirs, etc.) : l’intérêt de réaliser des tests antigéniques dans ces populations ciblées est de trouver des clusters.

Concernant le reste de la population (personnes sans symptômes, non contact, et n’appartenant pas à une population à risque de transmission élevée), la HAS considère qu’il n’y a pas lieu aujourd’hui de réaliser de dépistage, compte tenu de l’absence de bénéfice de ce dépistage et de son probable rendement très faible. Une recommandation qui s’applique quelle que soit la technique de test utilisée.

Sources

Coronavirus : ce que l’on sait sur les tests antigéniques – francetvinfo.fr

COVID-19 : la place des tests antigéniques précisée par la HAS – vidal.fr

COVID-19 : la HAS positionne les tests antigéniques dans trois situations – has-sante.fr

Tests COVID-19 : la place des prélèvements oropharyngés et des tests antigéniques précisée par la HAS – vidal.fr

Avis n° 2020.0059/AC/SEAP du 8 octobre 2020 du collège de la Haute Autorité de santé  – has-sante.fr

Partager :

Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.