Le diabète ne prend pas de vacances et les chaleurs de l’été austral sont éprouvantes pour l’organisme. Elles peuvent notamment avoir des conséquences sur l’équilibre de votre taux de glycémie, surtout s’il est déjà fragile. Des recommandations permettent de limiter ces désagréments et d’éviter les complications.  

Le diabète est plus que présent à La Réunion et les personnes atteintes de cette maladie chronique doivent faire face à un été qui est à la fois très long et très chaud. Ces fortes chaleurs mettent nos corps à rude épreuve : déshydratation, surchauffe, fatigue, hypertension, etc. Les risques sont nombreux, surtout pour les personnes âgées ou les jeunes enfants, mais aussi pour les personnes diabétiques. Les fortes chaleurs sont en effet susceptibles de déséquilibrer la glycémie, le taux de sucre dans le sang (ou taux de glucose) :

  • La déshydratation liée à une transpiration abondante fait généralement grimper le glucose dans le sang, avec le risque de provoquer une hyperglycémie. Ce risque est plus élevé chez les personnes âgées et les jeunes enfants, qui n’ont pas toujours le réflexe de se réhydrater.
  • Lorsque notre corps s’échauffe, nos cellules deviennent plus sensibles à l’insuline. La glycémie est alors susceptible de diminuer (attention ici à l’hypoglycémie).
  • Enfin, la chaleur affecte souvent nos modes de vie : nous adaptons notre alimentation et notre activité physique. Ces changements sont eux aussi susceptibles d’avoir un impact sur notre taux de sucre sanguin.

Selon les cas, une trop forte chaleur peut donc induire une glycémie trop élevéeou trop basse. L’impact de la chaleur varie en fonction de ce que vous avez mangé et bu, et de votre niveau d’activité physique. Pour éviter les désagréments et les complications, il faut donc se montrer prudent quand on est diabétique, et veiller à l’équilibre du diabète. Mais bonne nouvelle, des mesures simples permettent le plus souvent de réguler le taux de glycémie, que ce soit avec son régime alimentaire ou ces quelques conseils qui suivent.

Chaleur et diabète : 10 conseils pour garder la tête froide en toute circonstance

  • 1 – Buvez de l’eau régulièrement. N’attendez pas d’avoir soif. Évitez les boissons sucrées ou alcoolisées, qui aggravent la déshydratation. Seule l’eau permet à votre corps de récupérer en cas de grosse chaleur.
  • 2 – Faites le plein de fraîcheur. Douche fraîche, brumisateurs (sauf en période COVID), saut dans la piscine, bain de mer : à tout moment de la journée, n’hésitez pas à faire baisser la température de votre corps.
  • 3 – Grand matin et coucher de soleil sont vos amis : reportez votre activité physique quotidienne aux heures les plus fraîches de la journée. Avant 10h le matin, et après 17h30 le soir lâchez vous et faites votre exercice physique.
  • 4 – Protégez votre tête. Si vous sortez, portez un chapeau ou une casquette, et préférez des vêtements légers et clairs.
  • 5 – Tentez la sieste. Au moment le plus chaud de la journée, un petit somme permet à l’organisme de s’équilibrer. Ne dépassez pas 20 minutes pour ne pas perturber votre rythme de sommeil.
  • 6 – Préservez la fraîcheur de votre intérieur. Laissez circuler les courants d’air en protégeant les portes et les fenêtres exposées au soleil.
  • 7 – Faites attention à vos médicaments. Si vous prenez un traitement antidiabétique, vérifiez que vous le conservez dans un endroit frais et sec. C’est important, notamment, pour l’insuline : n’hésitez pas à lire les notices de vos médicaments !
  • 8 – Lisez les notices. Lecteurs de glycémie, bandelettes, électrodes et solutions de contrôle : le matériel ne réagit pas toujours bien à la chaleur. Pour éviter d’obtenir des mesures faussées, vérifiez les températures maximales de stockage dans les notices, afin d’avoir les bons chiffres lors de votre surveillance de la glycémie.
  • 9 – Dotez-vous d’emballages isothermes. Si aucun endroit chez vous ne convient au stockage de votre matériel (médicaments, lecteur, bandelettes), l’usage d’un contenant isotherme peut vous offrir une solution. Des pochettes isothermes vous permettent également de transporter votre matériel à bonne température. Pour les bandelettes et solutions de contrôle par exemple, placez les dans leur emballage d’origine dans une pochette isotherme sans glace.
  • 10 – Soyez attentifs. Apprenez à reconnaître les signes d’une déshydratation avancée : soif intense, maux de tête, fièvre ou encore nausées. Si vous ressentez ces symptômes, consultez immédiatement. Enfin, n’hésitez pas à demander conseil. Si vous avez un doute sur les mesures indiquées par vos appareils, ou si vous sentez que quelque chose ne va pas dans votre métabolisme, parlez-en à votre pharmacien, ou à votre médecin.

Sources

Service sophia pour accompagner les malades chroniques – ameli.fr

Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé – ansm.sante.fr

Partager :

Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.